Je viens de voir le film LEGO, après une longue atteinte impatiente; je suis sortie de la salle de cinéma avec une impression mitigée.
Même s’il est annoncé comme un film d’animation destiné au divertissement des enfants, je crois que, de toute évidence, il porte des connotations plus sérieuses.
À la surface, les régisseurs américains Chris Miller et Phil Lord nous proposent un fabuleux voyage dans le micro-univers formé de pièces LEGO, où les figurines vivent des aventures palpitantes dans leurs quête de liberté. Les effets spéciaux spectaculaires auxquels s’ajoute la bande sonore électrisante composée par Mark Mothersbaugh, ont réussi me tenir en haleine dans les moments clés.
Pourtant, ce rythme dynamique devient à la fois fatiguant… (ou peut-être je suis déjà trop vieille pour ce genre de films). Si on lit entre les lignes, le film prend une autre dimension. La LEGO-ville est une réplique miniature de la société de consommation d’aujourd’hui, dirigé de l’ombre par un président impuissant. Le régime totalitaire est dissimulé par les chaînes de restos, cinémas et les travaux méchaniques, tous ces éléments qui donnent aux citoyens l’impression de la liberté, tout en les confinant dans une bille de verre.
Je crois que je ne vais pas trop loin si j’affirme que le film est donc une critique ironique au capitalisme actuel. Enfin, c’est un film drôle pour les petits, mais pour les grands enfants – ca peut bouleverser vos souvenirs d’enfance et vous ne regarderez plus jamais les figurines LEGO de la même façon…
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